L'article de Jean-François Venne " Pas de veille efficace sans stratégie claire", dans le Journal Les Affaires du 12 octobre 2013, a éveillé en moi une réflexion. Les PME et petites entreprises ne profitent pas des avantages de la veille stratégique parce qu’elles croient ne pas en avoir les moyens. Comme le mentionne l’auteur, la veille stratégique souffrirait du même syndrome que le Big Data. L’impression causée par tout le tapage et l’engouement par les experts et les multinationales, laisse penser que c’est couteux et donc uniquement réservé aux grandes entreprises, mais il n’en est rien! AU CONTRAIRE, vous pouvez trouver ce dont vous avez besoin, quels que soient vos moyens (temps et argent). Avant d’investir quoi que ce soit dans une veille stratégique, il faut définir vos objectifs! Ils aideront à définir les sources et la nature des informations collectées. En gros, la veille stratégique permet d’anticiper les opportunités, les changements et les crises dans votre secteur d’activité, et vous aide à planifier intelligemment, en tenant compte des tendances du marché et de votre concurrence. Elle fait partie du plan d'affaires et est essentielle au plan stratégique! Voici ce que l’on peut s’attendre d’une veille stratégique, et il y a bien plus :
Selon votre objectif, la veille peut-être technologique, concurrentielle, financière, organisationnelle, marketing, juridique, etc., ou une combinaison. De plus, elle pourra contenir des données quantitatives (statistiques, chiffres des ventes, revenus des ménages, etc.) facilement présentables en tableaux et de données plus complexes ou qualitatives (évolution des technologies, nouvelles normes, tendances en consommation, etc.) demandant une analyse en lien avec vos affaires, et un peu de travail d'un expert.
L’information ne manque pas, et l’on peut se NOYER dans la masse de données disponibles. C’est pour cela qu’il y a de plus en plus de solutions automatisées, de logiciels gratuits ou peu couteux pour effectuer le traitement des masses de données disponibles, si c'est, ce dont vous avez besoin! Il faut parcontre, bien définir les filtres appliqués au traitement des données exploitées. Par la suite, vous devez déterminer à qui s’adresse la veille, le format et la fréquence d’envoi. Ainsi, dans une même entreprise, la veille stratégique peut se décliner en formats variés et fréquences diverses selon ses utilisateurs. La Direction peut demander, en temps réel, toute communication sur elle et sa concurrence directe, l’équipe des ventes, peut profiter d’une veille hebdomadairement sur les données du marché, alors qu’une veille plus poussée sur les tendances et l'évolution du secteur peut être acheminée mensuellement ou trimestriellement à un comité de recherche et développement interne. Si votre entreprise n’a jamais eu de veille stratégique, ou que son marché est plus restreint, il se peut que les solutions informatisées ne soient pas nécessaires et que vous perdiez du temps, de l’énergie et même de l’argent dans l’aventure, surtout si les paramètres de recherche et de filtrage ne sont pas correctement déterminés. D’autres solutions, ne demandant pas de logiciels spécialisés, pourraient suffire à vos besoins. Certaines sources, qui se déclinent sous d’autres appellations, peuvent déjà exister : RSS Infolettres Twitter Certains rapports annuels Blogues d’experts Rapports d’experts Statistiques démographiques et sociologiques Pour conclure, quelle que soit votre décision, vous avez tout avantage à doter votre entreprise, ou votre projet, d’une veille stratégique ciblée; ou d’utiliser des sources de veilles stratégiques déjà existantes.
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C’était un vendredi, premier jour de la nouvelle année fiscale, et mon nouveau patron voulait absolument que je commence dès son début. Le problème c’est qu’il n’avait pas préparé de bureau pour moi, et aucun des employés du département ne savait quel était exactement mon rôle. Pourtant plusieurs jours séparaient ma confirmation d'embauche et mon entrée en fonction!
Et je devenais du jour au lendemain administratrice des finances, des ressources matérielles, des infrastructures du département, des opérations courantes et responsable de 12 employés. Alors, me voilà, à peine une introduction au personnel, assise dans la salle de photocopie du secrétariat, à la table servant normalement à la préparation des documents. Un télécopieur à ma gauche, une fenêtre à ma droite, et le roi de la pièce, le photocopieur, dans le dos, et pas d'ordinateur! À peine de l'espace pour me reculer et sortir les jambes de sous la table pour me lever. Et le va-et-vient des utilisateurs et le bruit de l’appareil. Mémorable! Par chance, la fenêtre de ce bureau temporaire était trop haute pour que je voie dehors lorsque j’étais assise en plus de donner plein nord-est. Donc, un peu de soleil le matin dans le dos le matin, et peu d’apports de chaleur en été! Parce que le photocopieur dégageait de la chaleur quand il fonctionnait et la ventilation de mon bureau était nulle! Quelques jours plus tard, on m’offre un bureau, que je devais nettoyer et aménager, puisque nous n’avions personne pour le faire. Juste comme je commençais à me faire à mon bureau, et mon personnel, à mon style de gestion, j’ai eu la mauvaise idée de dire à mon patron que j’envisageais de déplacer mon bureau au bout du corridor pour être plus près de mon personnel, dans un vieux débarras de laboratoire, une fois que de petits travaux de rénovation seraient faits. Quelques jours plus tard, il me demande de devancer mon projet et de libérer mon bureau dans les 3 jours. Gentil! Alors, me voilà obligée de déménager tous mes dossiers, du mobilier, l’ordinateur et l’imprimante, dans ce débarras, où de vieux comptoirs avec des cuves et des robinets de gaz prenaient la moitié de l’espace plancher. J’en ai été bonne pour une entorse. On me prenait en pitié lorsqu’en ouvrant la porte de mon bureau, on réalisait qu’il restait à peine 15 centimètres entre la porte et ma table de travail! Un vieux climatiseur coulait au-dessus de la porte et faisait un vacarme à chaque démarrage! Et je n’en étais qu’aux premières semaines de mes plus éprouvants et formateurs 18 mois de gestionnaire! Ce que j’ai tiré de cette expérience comme gestionnaire: il importe de préparer l’arrivée d’un nouvel employé; la préparation inclut son poste de travail, les ressources dont il a besoin, et d'informer l'équipe de son arrivée et de la place qu'elle doit lui faire. Il doit se sentir intégré au groupe dès son arrivée, avoir le sentiment que l’on attendait son arrivée! Sinon, je crois que l’on ne mérite pas son personnel, et encore moins son engagement et sa fidélité. J'espère qu'avant de vous lancer dans la lecture du "Comment" du plan d'affaires, vous avez profité de ma réflexion sur le "Pourquoi"! Avant de lire ce billet, IL FAUT que vous lisiez la première partie. Avant de parler de la réalisation d'un plan d'affaires, j'ai besoin de savoir quel est votre style de gestion. LE TEST: Pensez à vos habitudes lors de la planification de vos vacances! Êtes-vous du genre à réserver l'hôtel, collectionner plein de guides touristiques et parler de votre projet en détail comme si vous y étiez déjà allé? Ou, à l’opposé, quittez-vous votre domicile muni uniquement de votre portefeuille, sans connaitre votre destination? Si la 1er option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS PLANIFICATEURS, et vous aimerez surement le plan d'affaires, plus classique! Si la 2e option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS AVENTURIERS, et vous aimerez surement la version de terrain que je vous propose! Donc, chers GRANDS PLANIFICATEURS! Vous aimerez le CLASSIQUE plan d’affaires aux multiples sections qui n'a pas beaucoup changé depuis les années 50! Certains organismes et institutions financières offrent des modèles et des gabarits à compléter. Pour les personnes très organisées qui aiment les détails, je recommande dès à présent quelques sites que j'apprécie et qui présentent, simplement, le contenu du plan d’affaires (BDC, Réseau Entreprises Canada, CLD Québec). Je comprends qu'il peut être rassurant de s'appuyer sur un modèle aussi défini, incluant souvent des exemples et des références à consulter. Par contre, je crois que vous avez à gagner en poursuivant la lecture de ce billet, tout en utilisant ces modèles, vous auriez avantage à accumuler les informations nécessaires à sa réalisation avec mon idée de terrain. Pour les chers GRANDS AVENTURIERS! Avec les plans d'affaires, plus classiques, il faut du temps pour les comprendre, les compléter, et ils ont une structure trop rigide pour les gens d'actions et les créatifs, comme vous! MAIS, lorsque l'on recherche du financement, il faut quand même s'y référer, puisque ceux qui évaluent les projets, incluant les banques et caisses, NOUS LES DEMANDENT pour décider si notre projet est réalisable! Leur structure étant bien connus de la majorité, sa logique est plus facile à suivre lors de l'analyse. Par contre, je suis d’avis qu’il est préférable d’avoir un plan d’affaires brut et incomplet que de ne pas en avoir du tout! Et pour moi, le plan d’affaires n’est pas un CADEAU que je bricole uniquement pour faire plaisir à mon banquier! C'est une carte routière et un cahier de bord que je m’offre pour mener à bien la réalisation de son projet. Il doit être mis à jour pour être utile! Pour ceux qui voyagent léger, voici mon modèle de terrain. Ce n'est pas un plan d'affaires à proprement parler, mais, il en contient l'essence, c'est un journal d'idées! Pour le créer, vous devriez regarder la version classique pour vous familiariser avec les informations dont s'attendent vos collaborateurs ou votre banquier! C’est probablement ce dernier effort qui enrichira le plus votre projet et assurera sa viabilité. Une fois que vous saurez ce qu'il contient, il vous sera plus facile de lui donner vie! Pour que le plan d’affaires fasse partie de votre réflexion d’entrepreneur et qu’il soutienne vos démarches, il est avantageux de le réaliser dès l’émergence de votre idée de projet d’affaires! Il devient votre journal de création de projet. Alors, je vous propose de vous doter d’un de ces cahiers à spirale à plusieurs sections, avec onglets de couleur. Il y a plusieurs tailles allant du format lettre (A4) au petit carnet de poche qui vous suit partout. Plus vous avez d’onglets et plus votre réflexion sera facile! Je suggère un cahier à 5 sections! Identifiez les thèmes qui ont un sens pour vous, je vous propose ceux-ci: 1. Projet : idées de départ, problématique à résoudre, calendrier de réalisation, etc.; 2. Marché : tendances, clientèle, concurrence, etc.; 3. Marketing : produit, prix, place, publicité, etc.; 4. Production : main-d’œuvre, mode de gestion, équipement, etc.; 5. Finances : Coût, financement, prévisions des revenus, etc.; Prenez l'habitude de noter vos réflexions et vos questionnements, ce pourrait être un bon début pour plusieurs entrepreneurs qui vivent d’abord par l’action! De notes de tous formats: image, dessins, tableaux, découpure de journaux; c’est vous qui décidez! En conclusion, je veux que le plan d’affaires soit pour vous un exercice de réflexion, le cahier de bord de votre projet, une référence lorsque vous passerez à l’action ou que vous impliquerez des collaborateurs. C'est un excellent moyen pour donner un portrait de ce que vous avez dans la tête! Il servira de base lors de l'élaboration de plan stratégique. Et vous pourrez partir de ce cahier pour réaliser, ou faire réaliser, un plan d’affaires, plus formel et complet, pour vos collaborateurs et votre banquier. Malgré ma résistance à une structure rigide, je crois toujours qu'un plan d'affaires, plus classique, est un investissement de temps et d'énergie payant pour votre projet. Avant de parler du plan d’affaires, il importe de prendre un moment pour connaitre votre style d'entrepreneur. Car, selon votre tempérament, vous avez déjà une idée de ce qu’est pour vous un plan d’affaires et sur vos intentions d’en avoir un ou non! Allons donc à la source de la décision et trouvons de quoi éclairer votre décision ou mieux, vous convaincre. Je commencerais par dire : « la perfection n’est pas de ce monde », et je renchérirais en disant que nous ne pouvons pas posséder l’ensemble des connaissances, des compétences et des capacités pour entreprendre seuls la gestion de notre entreprise ou de notre projet. Alors, il est important de bien se connaitre, autant ses forces et ses faiblesses, que ses intérêts, afin d’identifier ce qu’il nous manque pour bien soutenir nos projets. Vous voulez réussir votre projet? Alors, NE VOUS PRENEZ PAS pour Superman ou Wonder Woman! Ceci étant, il est probable que vos idées sur le plan d’affaires et sur son importance soient incomplètes ou inexactes! Ne soyez pas dur envers vous-même, ni envers moi d’ailleurs, le but de mon commentaire est de provoquer la réflexion et vous aider à prendre la meilleure décision pour le plan d’affaires, et non de mettre en doute vos capacités d’entrepreneur! En acceptant de faire un plan d’affaires, on s’assure de couvrir des aspects que l’on pourrait négliger en raison de nos faiblesses et de notre manque d'expérience, et l'on s’offre toutes les chances de réussite. Donc, si vous acceptez mon argument d’introduction, passons maintenant au réel sujet, « Le plan d’affaires (partie 2/2): Par où commencer ?». 20/8/2013 0 Commentaires Origine de la méthode Toyota!J'aime reconnaitre la contribution des gens, surtout lorsqu'on les a oublié. C'est pour cela que je suis désolée de voir que l'on parle du Sommet de Kyoto de 1997 alors qu'il s'est amorcé avec le Protocole de Montréal en 1985 (OUI, je sais c'est ma ville natale!). C'est la même chose pour la fameuse méthode Toyota, ou Lean, ou Agile pour les informaticiens! En 1887, Samuel P. Langley tentait de concevoir le premier avion capable de voler avec un pilote à bord. Partant de ses deux vols sans pilots sur une distance de 2 km qu'il avait réussi en 1886, il obtient du département de la défense américaine, en 1898, une subvention de 50 000 $ (valeur de 1 352 325 $ en 2013) . En 1902, après de nombreuses tentatives infructueuses, On lui donne une seconde subvention de 20 000 $ (528 636 $ en 2013)! Il a tenter deux vols avec pilot en 1903, sans succès! À la même époque, les frères Wright entreprennent de développer un avion avec pilote en construisant en 1899 un planeur de type cellulaire, un biplan muni d’un gauchissement de la voilure, à échelle réduite. Puis, en 1900, ils réalisent un planeur d’une taille pouvant porter un pilot (envergure de 5,30 m). Par la suite, ils concentrèrent leurs travaux à l’étude de chacun des aspects qu’ils avaient identifiés comme essentiels pour réaliser un avion pouvant voler avec un pilote, soit: la portance, le contrôle et la propulsion. Ce qui caractérise les travaux des frères Wright, c’est qu'ils ont divisé un problème complexe en petits problèmes plus faciles à analyser. De plus, pour mieux comprendre et analyser leurs travaux, ils développent des moyens pour tester leurs prototypes; un première soufflerie en 1901. En travaillant chaque problème séparément, ils optimisent leurs travaux et les règlent plus facilement. Une fois leurs solutions combinées, un premier avion s’élève en 22 mois de recherche, le 17 décembre 1903! Un investissement total estimé à 1 000 $, soit 1/70e des fonds de recherche de Langley. Autres forces des travaux des frères Wright, ils notent systématiquement tous les résultats de leurs tests et les conservent pour usage futur. La méthode des frères Wright se résume en quatre étapes : 1- Tester et apprendre; 2- Répéter et valider; 3- Concevoir et 4- Réaliser. Et pour ce qui est de la méthode Toyota! En 1945 monsieur Taiichi Ōno, ingénieur chez Toyota, avait noté que la productivité d'un ouvrier américain était 9X supérieure à celle d'un Japonais; cela a bien changé! Il s’inspira des travaux que le professeur Shigeo Shingo fit à la suite d’un voyage d'études aux États-Unis et de la consultation des notes des frères Wright pour concevoir dans les années 1950 sa méthode "zéro délai des 5 zéros" qui a mené à la méthode Toyota!
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AuteureCurieuse, autodidacte, comme le disait Socrate: "ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα", "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien". CatégoriesTous Autodidacte Communications Consultant Créativité Émotions Frères Wright Gestion Du Personnel Innovation Sociale Méthode Agile Méthode Toyota Plan D'affaires Plan D'affaires Reconnaissance Respect Santé Psychologique Stratégie Veille Stratégique Veille Stratégique Archives
Août 2015
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