C’était un vendredi, premier jour de la nouvelle année fiscale, et mon nouveau patron voulait absolument que je commence dès son début. Le problème c’est qu’il n’avait pas préparé de bureau pour moi, et aucun des employés du département ne savait quel était exactement mon rôle. Pourtant plusieurs jours séparaient ma confirmation d'embauche et mon entrée en fonction!
Et je devenais du jour au lendemain administratrice des finances, des ressources matérielles, des infrastructures du département, des opérations courantes et responsable de 12 employés. Alors, me voilà, à peine une introduction au personnel, assise dans la salle de photocopie du secrétariat, à la table servant normalement à la préparation des documents. Un télécopieur à ma gauche, une fenêtre à ma droite, et le roi de la pièce, le photocopieur, dans le dos, et pas d'ordinateur! À peine de l'espace pour me reculer et sortir les jambes de sous la table pour me lever. Et le va-et-vient des utilisateurs et le bruit de l’appareil. Mémorable! Par chance, la fenêtre de ce bureau temporaire était trop haute pour que je voie dehors lorsque j’étais assise en plus de donner plein nord-est. Donc, un peu de soleil le matin dans le dos le matin, et peu d’apports de chaleur en été! Parce que le photocopieur dégageait de la chaleur quand il fonctionnait et la ventilation de mon bureau était nulle! Quelques jours plus tard, on m’offre un bureau, que je devais nettoyer et aménager, puisque nous n’avions personne pour le faire. Juste comme je commençais à me faire à mon bureau, et mon personnel, à mon style de gestion, j’ai eu la mauvaise idée de dire à mon patron que j’envisageais de déplacer mon bureau au bout du corridor pour être plus près de mon personnel, dans un vieux débarras de laboratoire, une fois que de petits travaux de rénovation seraient faits. Quelques jours plus tard, il me demande de devancer mon projet et de libérer mon bureau dans les 3 jours. Gentil! Alors, me voilà obligée de déménager tous mes dossiers, du mobilier, l’ordinateur et l’imprimante, dans ce débarras, où de vieux comptoirs avec des cuves et des robinets de gaz prenaient la moitié de l’espace plancher. J’en ai été bonne pour une entorse. On me prenait en pitié lorsqu’en ouvrant la porte de mon bureau, on réalisait qu’il restait à peine 15 centimètres entre la porte et ma table de travail! Un vieux climatiseur coulait au-dessus de la porte et faisait un vacarme à chaque démarrage! Et je n’en étais qu’aux premières semaines de mes plus éprouvants et formateurs 18 mois de gestionnaire! Ce que j’ai tiré de cette expérience comme gestionnaire: il importe de préparer l’arrivée d’un nouvel employé; la préparation inclut son poste de travail, les ressources dont il a besoin, et d'informer l'équipe de son arrivée et de la place qu'elle doit lui faire. Il doit se sentir intégré au groupe dès son arrivée, avoir le sentiment que l’on attendait son arrivée! Sinon, je crois que l’on ne mérite pas son personnel, et encore moins son engagement et sa fidélité.
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J'espère qu'avant de vous lancer dans la lecture du "Comment" du plan d'affaires, vous avez profité de ma réflexion sur le "Pourquoi"! Avant de lire ce billet, IL FAUT que vous lisiez la première partie. Avant de parler de la réalisation d'un plan d'affaires, j'ai besoin de savoir quel est votre style de gestion. LE TEST: Pensez à vos habitudes lors de la planification de vos vacances! Êtes-vous du genre à réserver l'hôtel, collectionner plein de guides touristiques et parler de votre projet en détail comme si vous y étiez déjà allé? Ou, à l’opposé, quittez-vous votre domicile muni uniquement de votre portefeuille, sans connaitre votre destination? Si la 1er option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS PLANIFICATEURS, et vous aimerez surement le plan d'affaires, plus classique! Si la 2e option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS AVENTURIERS, et vous aimerez surement la version de terrain que je vous propose! Donc, chers GRANDS PLANIFICATEURS! Vous aimerez le CLASSIQUE plan d’affaires aux multiples sections qui n'a pas beaucoup changé depuis les années 50! Certains organismes et institutions financières offrent des modèles et des gabarits à compléter. Pour les personnes très organisées qui aiment les détails, je recommande dès à présent quelques sites que j'apprécie et qui présentent, simplement, le contenu du plan d’affaires (BDC, Réseau Entreprises Canada, CLD Québec). Je comprends qu'il peut être rassurant de s'appuyer sur un modèle aussi défini, incluant souvent des exemples et des références à consulter. Par contre, je crois que vous avez à gagner en poursuivant la lecture de ce billet, tout en utilisant ces modèles, vous auriez avantage à accumuler les informations nécessaires à sa réalisation avec mon idée de terrain. Pour les chers GRANDS AVENTURIERS! Avec les plans d'affaires, plus classiques, il faut du temps pour les comprendre, les compléter, et ils ont une structure trop rigide pour les gens d'actions et les créatifs, comme vous! MAIS, lorsque l'on recherche du financement, il faut quand même s'y référer, puisque ceux qui évaluent les projets, incluant les banques et caisses, NOUS LES DEMANDENT pour décider si notre projet est réalisable! Leur structure étant bien connus de la majorité, sa logique est plus facile à suivre lors de l'analyse. Par contre, je suis d’avis qu’il est préférable d’avoir un plan d’affaires brut et incomplet que de ne pas en avoir du tout! Et pour moi, le plan d’affaires n’est pas un CADEAU que je bricole uniquement pour faire plaisir à mon banquier! C'est une carte routière et un cahier de bord que je m’offre pour mener à bien la réalisation de son projet. Il doit être mis à jour pour être utile! Pour ceux qui voyagent léger, voici mon modèle de terrain. Ce n'est pas un plan d'affaires à proprement parler, mais, il en contient l'essence, c'est un journal d'idées! Pour le créer, vous devriez regarder la version classique pour vous familiariser avec les informations dont s'attendent vos collaborateurs ou votre banquier! C’est probablement ce dernier effort qui enrichira le plus votre projet et assurera sa viabilité. Une fois que vous saurez ce qu'il contient, il vous sera plus facile de lui donner vie! Pour que le plan d’affaires fasse partie de votre réflexion d’entrepreneur et qu’il soutienne vos démarches, il est avantageux de le réaliser dès l’émergence de votre idée de projet d’affaires! Il devient votre journal de création de projet. Alors, je vous propose de vous doter d’un de ces cahiers à spirale à plusieurs sections, avec onglets de couleur. Il y a plusieurs tailles allant du format lettre (A4) au petit carnet de poche qui vous suit partout. Plus vous avez d’onglets et plus votre réflexion sera facile! Je suggère un cahier à 5 sections! Identifiez les thèmes qui ont un sens pour vous, je vous propose ceux-ci: 1. Projet : idées de départ, problématique à résoudre, calendrier de réalisation, etc.; 2. Marché : tendances, clientèle, concurrence, etc.; 3. Marketing : produit, prix, place, publicité, etc.; 4. Production : main-d’œuvre, mode de gestion, équipement, etc.; 5. Finances : Coût, financement, prévisions des revenus, etc.; Prenez l'habitude de noter vos réflexions et vos questionnements, ce pourrait être un bon début pour plusieurs entrepreneurs qui vivent d’abord par l’action! De notes de tous formats: image, dessins, tableaux, découpure de journaux; c’est vous qui décidez! En conclusion, je veux que le plan d’affaires soit pour vous un exercice de réflexion, le cahier de bord de votre projet, une référence lorsque vous passerez à l’action ou que vous impliquerez des collaborateurs. C'est un excellent moyen pour donner un portrait de ce que vous avez dans la tête! Il servira de base lors de l'élaboration de plan stratégique. Et vous pourrez partir de ce cahier pour réaliser, ou faire réaliser, un plan d’affaires, plus formel et complet, pour vos collaborateurs et votre banquier. Malgré ma résistance à une structure rigide, je crois toujours qu'un plan d'affaires, plus classique, est un investissement de temps et d'énergie payant pour votre projet. Avant de parler du plan d’affaires, il importe de prendre un moment pour connaitre votre style d'entrepreneur. Car, selon votre tempérament, vous avez déjà une idée de ce qu’est pour vous un plan d’affaires et sur vos intentions d’en avoir un ou non! Allons donc à la source de la décision et trouvons de quoi éclairer votre décision ou mieux, vous convaincre. Je commencerais par dire : « la perfection n’est pas de ce monde », et je renchérirais en disant que nous ne pouvons pas posséder l’ensemble des connaissances, des compétences et des capacités pour entreprendre seuls la gestion de notre entreprise ou de notre projet. Alors, il est important de bien se connaitre, autant ses forces et ses faiblesses, que ses intérêts, afin d’identifier ce qu’il nous manque pour bien soutenir nos projets. Vous voulez réussir votre projet? Alors, NE VOUS PRENEZ PAS pour Superman ou Wonder Woman! Ceci étant, il est probable que vos idées sur le plan d’affaires et sur son importance soient incomplètes ou inexactes! Ne soyez pas dur envers vous-même, ni envers moi d’ailleurs, le but de mon commentaire est de provoquer la réflexion et vous aider à prendre la meilleure décision pour le plan d’affaires, et non de mettre en doute vos capacités d’entrepreneur! En acceptant de faire un plan d’affaires, on s’assure de couvrir des aspects que l’on pourrait négliger en raison de nos faiblesses et de notre manque d'expérience, et l'on s’offre toutes les chances de réussite. Donc, si vous acceptez mon argument d’introduction, passons maintenant au réel sujet, « Le plan d’affaires (partie 2/2): Par où commencer ?». |
AuteureCurieuse, autodidacte, comme le disait Socrate: "ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα", "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien". CatégoriesTous Autodidacte Communications Consultant Créativité Émotions Frères Wright Gestion Du Personnel Innovation Sociale Méthode Agile Méthode Toyota Plan D'affaires Plan D'affaires Reconnaissance Respect Santé Psychologique Stratégie Veille Stratégique Veille Stratégique Archives
Août 2015
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